Après les premières expérimentations sur l’alimentation durant l’année 2012, le bilan et les discussions avec les éleveurs ont permis de mettre en lumière les grands problèmes de l’alimentation des vaches et les actions à mener. Un des axes prioritaires identifiés par les éleveurs et l’équipe techniques du GBDC (Georgian Business Development Center) est l’accès à l’eau.

Traditionnellement, les vaches vont s’abreuver deux fois par jour aux quelques points d’eau aménagés dans les rues du village ou dans les cours d’eau. Cette méthode présentait de multiples inconvénients :

  • Accès à l’eau seulement deux fois par jour, qui ne permet pas de fournir l’eau nécessaire aux moments cruciaux des repas et de la traite et induit ainsi la perte de production.
  • Accès à une eau très froide en hiver ralentissant le processus de la digestion et consommant de l’énergie.
  • Besoin de beaucoup de main d’œuvre deux fois par jour pour détacher les vaches, les sortir, attendre qu’elles s’abreuvent et les rentrer à nouveau à l’étable.

Pour répondre à ces problèmes, la collaboration des éleveurs avec l’équipe et les fournisseurs de matériel agricole a permis d’innover en mettant en place un système d’abreuvement automatique dans les étables. Une citerne placée dans l’étable permet à la chaleur produite par les vaches de réchauffer l’eau distribuée. Les vaches ont désormais accès à l’eau à volonté.

Cette installation construite dans 3 villages (7 fermes) a remporté l’enthousiasme des fermiers. Les premières mesures montrent une augmentation de la production laitière d’au moins 15% en hiver, mais surtout, les éleveurs ont apprécié le gain de temps de travail d’au moins une heure par jour !

Une analyse rapide, qui sera affinée pendant l’hiver 2013-2014, montre que l’installation serait rentabilisée en 1 à 2 ans. Une première brochure est en cours de distribution pour montrer ces résultats aux villages alentours.

Voilà l’exemple d’une action de développement efficace ! La concertation a permis de trouver des solutions innovantes tout en restant à la portée des petits éleveurs. Et les paysans ne s’y trompent pas, déjà plusieurs voisins prévoient d’installer à leur tour ces abreuvoirs.