Depuis 2021, Fert et CGA se sont engagées dans l’accompagnement des producteurs membres de CGA vers une meilleure résilience face au changement climatique.
En décembre 2023, 40 paysans-relais (PR) spécialisés en agroécologie ont été formés à différentes pratiques agroécologiques parmi lesquelles la production d’une variété d’intrants organiques utilisant des ressources localement disponibles.
Afin de faciliter le développement d’un service pérenne de production d’intrants organiques pour les membres de leur OP locale, les PR ont été équipés d’un « kit de démarrage » comprenant des vers pour la production de lombricompost et des plants et semences de plantes utiles pour la production d’intrants organiques.
Après plusieurs mois d’accompagnement post-formation, on constate une adoption inégale des pratiques enseignées.
Une étude réalisée entre juillet et septembre 2024 a permis d’identifier les principales pratiques agroécologiques mises en œuvre par ces PR et les difficultés qu’ils rencontrent dans la production d’intrants organiques : le thé de Tithonia apparait le principal intrant organique produit et utilisé par les PR (73%) suivi du thé de piment (53%), puis du compost (40%).
Les principales difficultés évoquées sont :
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- Le manque d’outils et d’équipements pour faciliter la production,
- Les contraintes financières empêchant l’accès aux équipements,
- Le manque de matériaux bruts pour la fabrication des intrants,
- La charge de travail importante que constitue la production des intrants organiques pouvant nécessiter le recours à de la main d’œuvre complémentaire,
- L’insuffisance de connaissances quant à la production ou l’utilisation des différents intrants : difficulté particulièrement prégnante pour la production de lombricompost qui est une technologie nouvelle pour les producteurs et qui demande un certain niveau de technicité.
Rares sont les PR qui ont évoqué l’insuffisance de marché dédié comme contrainte.
Cette étude a aussi constaté une diversité d’outils et équipements produits localement pouvant faciliter la production d’intrants organiques (hache-paille) ou l’adoption de l’agriculture de conservation (semoirs directs manuels ou à traction animale, épandeurs à fumier, etc).
Ces résultats et l’analyse des différents outils ont été partagés avec les paysans-relais et leaders des 3 comtés concernés. Les échanges ont permis de recueillir leurs suggestions. Renforcer les compétences spécifiques sur certaines pratiques (lombricompost, compost accéléré, etc.) semble être un point central. L’achat en commun de hache-paille ou autre outil ainsi que la demande de subventionnement d’intrants organiques par le gouvernement et la valorisation de produits organiques auprès de la population ont également été évoqués.

