Dans le cadre du partenariat qui lie le RDC Stolin et Fert, Jean-Yves Francart, agriculteur à Aureille (13), s’est rendu en Biélorussie début juin afin d’apporter son expertise pour une amélioration des revenus des producteurs maraîchers du district de Stolin.

 

Des propositions ont été avancées au niveau technique, afin de s’adapter aux marchés et à ses évolutions :

  • Mise en place d’une serre pilote (vitrine pour les producteurs, mais aussi le lieu où toutes les nouvelles techniques de production seront testées avant d’être développées dans un réseau de producteurs),
  • Expérimentation des cycles précoces (tester les techniques combinées du chauffage au sol, chenillettes, et film de paillage noir ; gérer les pépinières pour disposer de plants plus courts et plus robustes),
  • Travail sur les cycles tardifs (trouver la meilleure utilisation des serres au printemps avant la mise en place des concombres, tant au niveau économique qu’au niveau agronomique),
  • Recherche de la rotation idéale (incluant le concombre en culture principale, mais aussi, une saison sur deux, une solanée, et des engrais verts de façon systématique après chaque culture).

 

D’autres discussions ont abordé les questions commerciales :

  • Essais de conditionnement à petite échelle (avec une marchandise conditionnée et normalisée, il sera possible d’aborder les circuits commerciaux en direct),
  • Meilleure connaissance des marchés (disposer d’une source permanente d’information sur le fonctionnement des marchés pour connaître en temps réel, les volumes qui y transitent et leurs fluctuations, ainsi que les prix pratiqués),
  • Meilleure appréhension des coûts de production (affiner les comptes d’exploitation de chacune des cultures pratiquées afin de pouvoir mettre face à face en temps réel les coûts de production et les prix de vente).
« Le développement de nouvelles techniques de production, l’utilisation de nouveaux matériels et le suivi technique des producteurs ne peut qu’apporter de la cohésion à l’ensemble de la filière maraîchère locale. Cette cohésion, couplée avec un travail de la maîtrise du tri et du conditionnement aboutira à une plus grande homogénéité des productions, et une reconnaissance accrue de l’origine « district de Stolin ». A partir de là, le développement d’une appellation d’origine est envisageable ; et c’est là la clé pour une maîtrise du produit jusqu’aux acheteurs sur les bassins de consommation ».
Jean-Yves FRANCART