Patrick Heinemann est un spécialiste en arboriculture, salarié de l’organisation de producteurs Sumin (Syndicat des utilisateurs du Marché d’intérêt National) à Agen. Il intervient depuis une dizaine d’années pour Fert auprès de l’association Adad en Albanie.

Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ces missions ?

Suite à une première rencontre avec des producteurs albanais en France  dans le cadre d’un voyage d’étude, j’ai pensé que je pourrais être utile tant pour améliorer la qualité et leur technicité que pour renforcer l’équipe technique ; alors quand Fert m’a sollicité, j’ai accepté.

Revoir nos amis albanais est toujours un plaisir ; un lien d’amitié sincère et de vraie collaboration professionnelle s’est crée depuis plusieurs années.

 

Quels sont les domaines précis sur lesquels vous avez essayé d’agir ?

Au début j’y suis allé pour parler de la production de plants fruitiers, puis au fil du temps, le champ de mes interventions s’est élargi à l’amélioration de la production au sens large : la taille, la protection contre les insectes ou les maladies…

Au cours de mes dernières missions il est souvent question de stade de cueillette et de techniques de conservation. Sans oublier la qualité et le calibre des fruits !

 

Qu’est-ce que cela vous a apporté à titre personnel mais également dans le cadre de votre activité professionnelle en France, au sein de l’OP pour laquelle vous travaillez ?

C’est toujours une satisfaction de voir les évolutions et les progrès de ses producteurs organisés au sein d’Adad; d’une certaine façon, leur réussite est aussi  la mienne…

De retour en France, cela m’a aidé à relativiser les problèmes des OP françaises. L’Albanie est en pleine phase de croissance et la liberté d’entreprendre des producteurs albanais est exceptionnelle.

Les producteurs français rencontrent parfois tellement de contraintes qu’ils n’ont plus envie d’entreprendre. La motivation des producteurs albanais, qui ont la volonté de faire beaucoup de choses malgré les difficultés permet de témoigner qu’avec de l’engagement, on peut continuer à avancer.

Ce message peut être porteur pour des OP françaises qui ont parfois tendance à baisser les bras face aux difficultés.