En 2019, les productrices et producteurs de niébé des régions Centre, Passoré et Sanmatenga, accompagnés par Fert, observaient entre 2 et 4% de perte au moment de la récolte de leur niébé. Des pertes importantes qui ont poussé les élus des organisations de productrices de niébé de ces trois régions à demander un accompagnement spécifique sur la gestion post-récolte.

Lors de la récolte, du battage ou encore du transport, les pertes de produits agricoles peuvent être importantes, ce qui représente un manque à gagner non négligeable pour les productrices. Améliorer les pratiques post-récolte peut permettre aux agricultrices et agriculteurs de valoriser une quantité plus importante de niébé et ainsi diminuer la période soudure et améliorer les revenus.

Un jeune ingénieur agronome, diplômé de l’Université de Dédougou, a réalisé une étude sur la gestion des activités post-récolte par les producteurs et productrices de niébé de l’Union régionale des Scoops du Centre, de la coopérative du Passoré et de la Scoop de Ziga. En 6 mois, il a rencontré plus d’une centaine de producteurs qu’il a interrogés sur leurs pratiques, les pertes et leurs stratégies pour y remédier.

L’étude a notamment permis aux productrices de prendre conscience de l’impact direct de leurs pratiques post-récolte sur les pertes. Les élus de ces coopératives ont ainsi exprimé un besoin d’accompagnement pour améliorer les pratiques post-récolte.

Des rencontres entre agriculteurs de niébé, élus et conseillers agricoles ont également été organisées afin d’élaborer un module imagé sur la gestion post-récolte.

Ces images faciliteront les échanges avec les productrices et permettront d’impliquer plus facilement les productrices analphabètes dans les échanges.

Les principes d’une bonne gestion post-récolte ne s’appliquent pas qu’au niébé et cet outil de sensibilisation pourra être valorisé pour d’autres productions.