Dans le cadre des actions de formation et de conseil agricole à Madagascar, Fert et le groupe Fifata ont mobilisé l’expertise de l’Ifocap pour accompagner la mise en place d’outils d’analyse des coûts et de l’efficacité des services de formation des jeunes et de conseil agricole.

Au cours de trois missions à Madagascar en 2018 et 2019, un consultant mobilisé par Ifocap, Jean-Jacques Loussouarn, ancien directeur de VIVEA, a accompagné Fekama (fédération des collèges agricoles de Madagascar) et Cap Malagasy (structure de conseil agricole de proximité), toutes deux organisations professionnelles agricoles membres du groupe Fifata, dans l’analyse du coût de leurs services. Un dispositif de collecte et d’analyse des principaux résultats des activités, sous forme de base de données informatique sécurisée, a été réfléchi et mis en place pour Fekama et est en cours d’élaboration pour Cap Malagasy.

A partir d’indicateurs rigoureusement choisis (marge brute, progression des investissements matériels, diminution de la période de soudure…) et régulièrement renseignés dans une base de données, Fekama peut calculer les bénéfices de ses actions de formation et d’accompagnement à l’insertion professionnelle des jeunes agriculteurs. Cap Malagasy conduit la même démarche pour ses activités de conseil aux producteurs et aux organisations agricoles de filières.

Fert, Ifocap et Fekama ont présenté les résultats de l’analyse aux acteurs de la formation à Madagascar (Etat malgache, partenaires techniques et financiers, institutions de formation…) au cours d’une conférence organisée par Fifata et Fekama à Antananarivo le 7 octobre 2019.

Au cours de la 6ème année après la formation, la richesse cumulée produite (marges brutes cumulées) par les jeunes formés dans les collèges agricoles devient supérieure au coût total de la formation (3 ans) et du conseil dont bénéficie le jeune après sa formation (accompagnement à l’insertion professionnelle pendant 3 ans).

Cette démarche d’analyse économique des services devrait aider à un meilleur pilotage des services par les OP mais également à mieux convaincre les partenaires techniques et financiers de l’efficacité des services.

Elle est complémentaire d’observations et analyses des effets plus qualitatives qu’elle permet d’objectiver.

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