NEWS AFRIQUE SUBSAHARIENNE #27
Octobre 2025
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La formation au cœur
Des pratiques pédagogiques au service
du développement agricole
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Formatrice Leadership et intelligence collective
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«La formation est un contrat passé entre adultes et ce contrat engage».
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Voici l’idée clé défendue dans les articles proposés dans cette newsletter.
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Pour le formateur, former, ce n’est pas formater. Former, c’est éveiller la curiosité ; c’est proposer des clés qui donnent à chacun la possibilité d’ouvrir des portes et d’en franchir le seuil ; c’est accompagner la personne, parfois dans ses premiers pas, vers le libre arbitre et la décision. C’est être un pédagogue, bien plus qu’un “sachant”.
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Pour la personne formée, c’est en contrepoint une exigence : celle de s’engager à devenir un acteur de l’environnement dans lequel on vit. Au-delà de l’élection et du costume endossé, au-delà du recrutement et de la fiche de poste, cela suppose d’assumer pleinement et d’exercer une responsabilité nouvelle vis à vis de soi et vis à vis de ses pairs : celle de faire changer le monde, en son âme et conscience. Au fil du temps les sujets varient, les méthodes pédagogiques changent… Mais le cœur lui y est toujours !
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«La formation au cœur», cela pourrait être la devise de Fert qui met ces grands principes en œuvre au quotidien dans les petites et les grandes actions avec ténacité depuis plus de 40 ans. Et c’est là l’ultime enseignement : la formation n’est pas qu’un art de l’esprit. C’est dans chaque geste, répété au quotidien, que sont ciselés tous les détails qui feront sa puissance et son rayonnement.
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Former pour transformer : enjeux et perspectives de la formation agricole
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Dans un contexte où l’agriculture familiale reste le pilier des économies africaines, la formation agricole et rurale est un levier stratégique pour relever les défis de la sécurité alimentaire, de l’adaptation au changement climatique et de l’insertion des jeunes et des femmes. Mais former, ce n’est pas seulement « enseigner » : c’est accompagner un processus d’apprentissage qui mobilise des savoirs, des savoir-faire et des attitudes. La formation prend des formes multiples – cours, alternance, e-learning, apprentissage par la pratique, échanges entre pairs – et s’inscrit dans un continuum d’expériences formelles et informelles.
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Pourtant, dans de nombreux contextes, les dispositifs dominants restent marqués par un modèle scolaire classique. Ce modèle, bien que rassurant et facile à organiser pour un formateur occasionnel, montre ses limites pour un public adulte d’agriculteurs : les contenus sont trop théoriques et déconnectés du terrain, peu adaptés aux réalités locales et aux savoirs paysans ; la pédagogie est peu participative, centrée sur la transmission plutôt que sur l’action et l’expérimentation ; enfin le manque de suivi post-formation empêche la consolidation des acquis.
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Or, les adultes apprennent différemment ; leur apprentissage repose sur quatre principes fondamentaux :
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🔹Donner du sens : répondre à des besoins concrets exprimés par les producteurs.
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🔹Valoriser l’expérience : reconnaître et intégrer les savoirs paysans.
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🔹Favoriser l’action : privilégier les méthodes actives (démonstrations, essais, échanges entre pairs).
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🔹Assurer un suivi : prolonger l’apprentissage par l’accompagnement et la mise en réseau.
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Ces « lois de l’apprentissage adulte » invitent à repenser nos approches : plus actives, plus contextualisées, plus interactives. Les expériences montrent que l’apprentissage actif – faire, expérimenter, enseigner à son tour – est bien plus efficace que l’écoute passive. De même, la théorie de l’iceberg nous rappelle que seulement 10 % des apprentissages proviennent des formations formelles : l’essentiel se construit dans l’action (70 %) et les échanges sociaux (20 %).
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Former, c’est donc créer des environnements qui favorisent ces apprentissages multiples.
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Dans cette newsletter, vous découvrirez plusieurs expériences de Fert et ses organisations de producteurs (OP) partenaires où ces principes pédagogiques ont été appliqués pour favoriser un apprentissage de qualité.
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A lire dans ce numéro
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🔹Quand Fert, Arvalis et Ceffel s'unissent pour former les agronomes
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🔹Savoir-Fert : une formation 100% en distanciel pour les techniciens agricoles
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🔹Construire des formations efficaces pour les leaders paysans : l'expérience de Fert et des agri-agences membres d'AgriCord
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🔹Pour aller plus loin : ressources à visionner et à lire
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Quand Fert, Arvalis et le Ceffel s'unissent pour former les agronomes
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Une formation multipays sur les fondamentaux agronomiques et l'agroécologie
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Dans de nombreux pays où Fert intervient, les fournisseurs d’intrants assurent souvent un rôle de vulgarisation, mettant les producteurs dans une situation de dépendance pour le choix de leurs stratégies de soin des plantes. De plus, les références agronomiques sont limitées, souvent obsolètes ou inadaptées. Les techniciens et organisations paysannes doivent construire leurs propres repères, en s’appuyant sur des bases solides et des méthodes pragmatiques. Pour relever ce défi et accompagner les producteurs à améliorer durablement la production agricole tout en renforçant leur autonomie dans la prise de décisions sur leurs itinéraires techniques, Fert a sollicité Arvalis (Institut technique agricole français pour les grandes cultures et fourrages) pour coordonner et animer une formation sur les fondamentaux agronomiques et l’agroécologie à destination de 17 techniciens de 6 pays (Kenya, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Maroc, Malawi, Madagascar).
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Du 24 février au 6 mars 2025, les techniciens se sont retrouvés au centre d’expérimentation et de formation de l’organisation paysanne Ceffel, à proximité d’Antsirabe (Madagascar), centre piloté par la profession agricole et reconnu pour son expertise agroécologique et ses infrastructures pédagogiques. L’immersion au Ceffel a permis aux participants de mettre immédiatement en pratique les concepts abordés : diagnostics de sol, identification de maladies, fabrication de biopesticides, multiplication de semences et micro-organismes utiles.
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Au cours de ces 10 jours, la formation a alterné théorie et pratique autour de trois modules :
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🔹Fertilité du sol : composantes, outils de diagnostic terrain, facteurs limitants et leviers agronomiques, pratiques innovantes ;
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🔹Santé des plantes : bioagresseurs, prophylaxie, lutte intégrée et biologique ;
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🔹Semences : mécanismes et multiplication paysanne.
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Apprendre à apprendre ...
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Au-delà des compétences techniques acquises, cette formation a confirmé une conviction forte : les compétences agronomiques ne s’enseignent pas uniquement en salle, elles se construisent sur le terrain. Observer un sol, identifier des symptômes, comprendre les interactions entre pratiques agricoles et résultats : ces étapes sont essentielles pour donner du sens aux connaissances et répondre aux besoins concrets des producteurs. Les expériences concrètes, combinées à des échanges entre pairs venus de six pays, ont permis de confronter des approches, d’enrichir les points de vue et de coconstruire des solutions adaptées. Le défi maintenant est que chacun, de retour dans son pays, poursuive cette dynamique basée sur l’observation, l’expérimentation et le partage pour rendre les formations locales plus efficaces et ancrées dans la réalité des producteurs.
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« Renforcer les compétences agronomiques de techniciens de six pays avec des niveaux parfois différents a été un vrai challenge. Grâce à une préparation murement réfléchie en amont du séjour, avec le deuxième formateur Andry RASAMIMANANA, la formation s’est très bien passée. Alternant des sessions en salle et sur le terrain, les trois modules proposés nous ont permis de mettre en exergue tous les messages techniques importants à transmettre aux agriculteurs. Cette formation nous a permis également de partager des méthodologies universelles utiles et utilisables dans tous les contextes pédoclimatiques (réalisation de diagnostics et proposition de solutions adaptées, capitalisation et transmissions des savoirs…). Force est de constater que tous les stagiaires ont progressé et qu’une belle dynamique de groupe s’est mise en place. Je suis convaincue que ces acquis porteront rapidement leurs fruits auprès des producteurs ».
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Delphine BOUTTET, Ingénieure régionale Arvalis, France
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Une formation 100% en distanciel pour les techniciens agricoles
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Dans les pays où Fert intervient, il n’est pas rare de voir des conseillers agricoles adopter une posture d’expert face à des agriculteurs dont le niveau scolaire est souvent inférieur. Pourtant, depuis plusieurs années, le discours évolue : il ne s’agit plus de prescrire, mais d’écouter, d’analyser et de co-construire des solutions avec les agricultrices et les agriculteurs. Dans la pratique, ce changement de posture chez les conseillers reste difficile à enclencher.
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Pour accompagner cette évolution, Fert a développé différentes modalités : formations ponctuelles ou longues dans les pays, suivi par les conseillers techniques Fert, missions d’appui impliquant notamment des responsables professionnels, échanges entre pairs via des webinaires ou visites d’échanges, partage d’informations et de ressources techniques via un pack conseil et des newsletters.
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En 2023, s’appuyant sur ces expériences et avec l’appui d’Ifocap, Fert a franchi une nouvelle étape en lançant Savoir-Fert, un cursus 100% e-learning destiné aux techniciens et cadres d’organisations paysannes francophones. Pendant sept mois, les stagiaires alternent classes virtuelles hebdomadaires et travaux d’intersession, en autonomie ou en sous-groupes – soit 56 heures de formation.
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La formation explore toutes les dimensions du métier de conseiller agricole :
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🔹Les fondamentaux : démarche Fert, rôle du conseiller, diagnostic global d’exploitation
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🔹Mieux produire : bases agronomiques, pratiques agroécologiques, adaptation au changement climatique
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🔹Mieux gérer son exploitation : gestion économique, marge brute, trésorerie
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🔹Mieux s’organiser : fonctionnement des OP et services aux membres
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🔹Outils du conseiller : animation et pédagogie, expérimentation, suivi-évaluation et capitalisation
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Un défi : créer les conditions d’apprentissage à distance
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Pour y parvenir, Savoir-Fert mise sur une ingénierie pédagogique exigeante :
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🔹Des contenus ancrés dans la réalité du terrain, valorisant des expériences capitalisées et enrichis par des témoignages de pairs ;
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🔹Une animation dynamique qui recrée un esprit « classe » et favorise les échanges via des outils collaboratifs mobilisés pendant et entre les classes (Beekast, SharePoint) ;
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🔹L’engagement actif des stagiaires, grâce à des activités connectées à leur pratique professionnelle ;
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🔹Un suivi et une reconnaissance par leurs responsables dans les organisations.
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Après une 1ère promotion de 16 techniciens formés en 2023, la formation de la 2nde promotion s’est achevée fin juillet 2025 avec 14 nouveaux techniciens formés. Au-delà des compétences techniques, Savoir-Fert a permis de créer une véritable communauté d’apprentissage inter-pays, favorisant le partage d’expériences et la mutualisation des outils.
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« J’ai revisité mes méthodes d’intervention, approfondi mes connaissances et je me suis davantage outillée pour être plus efficace sur le terrain. »
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Technicienne agricole pour la Coopérative Agricole du Passoré (CAP) au Burkina Faso
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Construire des formations efficaces pour les leaders paysans : l’expérience de Fert et des agri-agences membres d’AgriCord
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Dans de nombreux pays où Fert intervient, les leaders paysans sont avant tout des agriculteurs à la tête de petites exploitations familiales et avec un faible niveau scolaire. Choisis et reconnus par leurs pairs, ils endossent un certain nombre de responsabilités et doivent mobiliser des compétences, bien souvent développées sur le tas, par l’expérience et au fil des engagements. Ils se doivent à la fois de fédérer (communiquer, se faire écouter et animer une équipe), de piloter (gouvernance interne, gestion des services) et d’analyser les enjeux agricoles pour proposer des orientations utiles et faire entendre la voix des paysans.
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Comment les accompagner dans cette prise de responsabilités ? C’est la question qui a animé Fert et les agri-agences de l’alliance internationale AgriCord entre mai 2024 et février 2025, lors d’un travail de capitalisation d’expériences. De ce partage d’expériences variées, il en ressort des enseignements utiles pour la construction de formations efficaces pour les leaders paysans.
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Des formations par et pour les leaders
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D’abord, il est essentiel que les dispositifs de formation des leaders soient construits avec les organisations paysannes elles-mêmes. Ce sont elles qui identifient les besoins — qu’il s’agisse de capacités techniques, organisationnelles ou syndicales —, sélectionnent les apprenants et pilotent les dispositifs. Cette co-construction garantit la pertinence des contenus et leur appropriation.
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De plus, les parcours doivent être pensés pour s’adapter au rythme des agriculteurs et des calendriers agricoles : courts (de trois à cinq jours), espacés dans le temps, et organisés au plus près des régions. Entre deux sessions, les participants peuvent mettre en pratique ce qu’ils ont appris, puis revenir avec des observations, des résultats, des questions. « L’intersession est essentielle : elle donne du sens et ancre les apprentissages », souligne un formateur.
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Enfin, les échanges de pairs à pairs donnent confiance aux élus pour prendre et assumer des responsabilités en profitant de l’expérience de leurs ainés. Le parrainage de leaders à leaders permet généralement une prise de responsabilités facilitée, notamment pour les femmes et les jeunes qui sont généralement moins représentés dans les OP. Une technicienne témoigne sur l’importance de mettre en valeur ces leaders « les femmes leaders constituent de véritables modèles ou exemples à suivre pour les autres qui se disent : si elle peut le faire, pourquoi pas moi ? »
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Quelles compétences et comment les développer ?
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A titre d’exemple, voici deux compétences clés qui sont travaillés dans les cursus de formation leaders.
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Les leaders apprennent d’abord à animer leur organisation : comprendre les statuts, conduire des réunions, planifier les activités, gérer les conflits, assurer la transparence. Ils s’exercent à travers des mises en situation, des observations en conditions réelles, des synthèses collectives. L’objectif est de former des responsables capables de faire vivre la gouvernance, de répartir les tâches, de suivre les décisions prises.
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Ils apprennent aussi à représenter leurs pairs, défendre leurs intérêts et porter une voix commune. Cela passe par la prise de parole en public, la compréhension des politiques publiques et des acteurs, l’élaboration de stratégie ainsi que la construction d’argumentaires. Des jeux de rôle, des débats simulés, des rencontres avec des intervenants externes les préparent à défendre des positions claires et à rendre compte à leur base.
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Des résultats tangibles
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A Madagascar, Formagri et son « université paysanne » ont formé 256 personnes depuis 2020 (soit à ce jour, un équivalent de plus de 5 500 personnes-jours), dont un tiers de femmes et plus de 60 % de jeunes, avec un fort taux de satisfaction. Les leaders formés participent davantage aux débats publics et contribuent à renforcer la gouvernance des OP. Une qualité de formation reconnue par tous lors du bilan 2023 : « Une formation qui permet de vraies découvertes », « une démarche originale d’université qui présente un intérêt collectif et individuel ».
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Parcourez les différentes ressources issues du travail de capitalisation :
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webinaire, fiches de capitalisation et notes transversales
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« Comment favoriser les apprentissages et conduire des formations efficaces pour adultes ? »
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Une fiche méthode sur ce sujet a été réalisée par les équipes Fert en complément de cette newsletter.
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À visionner
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Des webinaires ont été réalisés sur ce sujet par les équipes Fert et leurs partenaires. Vous pouvez les visionner en intégralité sur notre chaîne Youtube.
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« Pédagogie et formation :
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les clés de l’apprentissage »
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« Comment construire une formation efficace pour les leaders paysans ? »
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Étude sur la formation agricole et rurale de masse.
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Du concept de « massification » de la FAR à celui de « territoire apprenant » ?
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Cette étude met en avant toutes les relations qui existent dans les territoires entre de multiples formes d’apprentissage et tous les potentiels insuffisamment activés dans ces territoires.
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Fert y a contribué pour le volet Madagascar, par la réalisation d’entretiens dans deux communes de la région Amoron’i Mania et beaucoup d’échanges avec les OP du groupe Fifata et de nombreux acteurs des territoires.
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Cette étude a abouti à 2 principaux livrables :
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Le rapport complet de l’étude faite à partir des études à Madagascar, au Togo et au Cameroun et un très gros travail de synthèse et d’analyse réalisé de manière très collective entre les acteurs impliqués : Institut Agro, Tero, Iram, Réseau FAR et Fert.
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Une synthèse publiée dans la collection « Question de Développement » n°91 de l’AFD parue en Juillet 2025.
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