Du 23 au 26 février 2015, Fert a pris part à Ouagadougou à la troisième édition du Livelihoods camps. L’édition 2015* du camp, organisée par Livelihoods et SOS Sahel, a réuni une grande diversité d’acteurs de l’agriculture venus de 26 pays, pour proposer des réponses aux challenges de l’agriculture familiale dans les zones arides du Sahel.
Vers une agriculture familiale prospère et durable
L’objectif du Livelihoods Camp 2015 était de promouvoir un échange autour d’idées et d’initiatives afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique, l’insécurité alimentaire et la pauvreté en Afrique. Les participants, représentant plus de 80 organisations de producteurs, ONG, organisations de développement et de Recherche, ont réfléchi pendant 3 jours en petits groupes de travail, sur des thématiques reliées au thème principal du camp : Vers une agriculture familiale prospère et durable.
Les réflexions ont été alimentées par la visite de la ferme de Guié et les échanges lors du Market place.
Lancé en septembre 2014 par Livelihoods et SOS Sahel, le concours international Les paysans ont du talent avait sélectionné 26 initiatives parmi plus de 200 candidatures. Toutes ont pu présenter leurs actions à travers des stands. 5 d’entre elles ont été primées et Fert a reçu le prix de l’initiative la plus impactante pour son « Dispositif d’approvisionnement en semences deuxième génération (R2) ».
La cérémonie de remise des prix a été marquée par la présence du Ministre burkinabé de l’Agriculture, le Secrétaire Général du CILSS (Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et l’Ambassadeur de France.
Le dispositif en bref
Le dispositif d’approvisionnement en semences R2 a vu le jour courant 2013 au sein des trois unions départementales de producteurs de niébé, accompagnées par Fert dans la province du Sanmatenga (Pissila, Dablo et Pensa). Il consiste à mettre en place des parcelles de semences de niébé de 0,25 ha chacune au sein de quelques groupements choisis par les unions. L’association Fert apporte les intrants aux groupements (uniquement en première année) qui à leur tour s’engagent à fournir à leur union l’intégralité de leur production. L’union vend ensuite la semence à ses adhérents à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché. Le montant ainsi collecté est réparti entre le groupement et l’union après avoir récupéré les coûts des intrants pour reproduire le dispositif l’année suivante.
Le mécanisme permet ainsi de répondre à quatre défis prioritaires identifiés par les producteurs dans l’approvisionnement en semences notamment les questions de quantité et de qualité des semences ainsi que celles liées au prix et au lieu d’approvisionnement.
*Les deux précédentes éditions ont eu lieu à Paris en 2011 et à Araku Valley en Inde en 2012.
